mercredi 12 octobre 2016

Raid dans la vallée de la Papenoo

Brigitte et Patrick ont décidé de participer à un raid dans la vallée de la Papenoo à Tahiti. Un raid qui en partant de Papeete démarre à Papenoo par une "route" traversière conduisant jusqu'à Mataiea.

Cette journée d'évasion pour qu'elle soit totalement réussie doit obligatoirement passer par un prestataire spécialisé. Sur les conseils de Marie et de Rémi, c'est "Tahiti Safari Expédition" qui retient notre attention et vient nous chercher à domicile dès 9 heure du matin.


Cette découverte de l'intérieur de l'île est un dépaysement complet et nous fait oublier l'espace d'une journée les eaux cristallines des lagons au profit d'époustouflants paysages volcaniques et verdoyants.

Il s'agit d'une piste qui n'est praticable qu'en 4 X 4 et, en raison de la dangerosité du site et de la piste, susceptible d'être noyée sous les eaux selon les intempéries. Plusieurs passages se font sous les eaux en permanence.

L'itinéraire est de 39 km, mais nous ne pouvons pas traverser l'ile jusqu'à Mataiea en raison de problèmes fonciers. En effet, un propriétaire privé refuse tout passage sur ses terres. Ses démêlés avec la justice sont fréquents car il a la fâcheuse manie d'accueillir les touristes aux limites de sa propriété avec son ... fusil de chasse.

Bien qu'inhabitée aujourd'hui, cette vallée était autrefois fortement peuplée, en témoignent les 200 marae inventoriés le long de cette piste traversière.

Marie et Rémi nous avaient annoncé que dans cette vallée il pleuvait au moins une fois par jour. Nous confirmons. Nous avons connu dans la journée un franc soleil, des nuages, de fortes averses et de la chaleur !

Au cours de notre chemin, nous traversons à plusieurs reprises la rivière de Papenoo soit par des petits ponts soit directement en franchissant le lit de la rivière.


Plusieurs cascades agrémentent le parcours dont celle de Vaiharuru qui tombe de 40 mètres de haut et se jette dans une grande vasque. Vous la connaissez très certainement, c'est la cascade qui a servi de décor à une des publicités pour "Tahiti douche" au monoï.


Cascade de Vaiharuru 
Des bornes repères marquent parfois le chemin en cas de submersion ...


La piste s'enfonce dans la vallée au milieu d'une caldeira à la végétation luxuriante et des principaux sommets de Tahiti. Une caldeira est une vaste dépression circulaire située au coeur d'un ancien volcan.

Le midi, nous faisons une pause déjeuner au relais de la Maroto seule possibilité de se restaurer de toute la vallée. De notre terrasse, la vue est extraordinaire sur les massifs montagneux et la vallée qui nous a conduit jusqu'ici.



Une heure plus tard, nous poursuivons notre progression au sein de la vallée, ponctuée de plusieurs arrêts photos et explicatifs sur la flore et le site. Par rapport à la première moitié de notre parcours, le chemin est maintenant beaucoup plus abrupt. La piste grimpe jusqu'à un col à près de 800 mètres d'altitude. Les éboulis le long du chemin deviennent de plus en plus fréquents ce qui amène notre guide à effectuer des maneuvres compliquées et périlleuses.


Nous traversons un tunnel sommairement aménagé sur 200 mètres environ puis entamons une forte descente vers le lac de Vaihiria, seul lac naturel de Polynésie. Nous marquons un arrêt d'où nous pouvons apercevoir les eaux sombres du lac enserré dans les montagnes.


Nous rencontrons plusieurs barrages hydroélectriques aménagés sur la Papenoo.


Sur le chemin du retour, suivant l'ensoleillement notre vision de la vallée et des montagnes est encore différente de ce que nous avions vu en matinée.




Au détour d'un chemin nous découvrons un calebassier dont les fruits une fois séchés sont transformés en instruments de musique.

Un calebassier 
Sur le chemin du retour, à un certain moment, nous nous sommes aperçus qu'un groupe de 3 Range Rover complètement découverts, avancaient à un rythme d'enfer et s'approchaient très rapidement de notre véhicule à la conduite paisible sur un chemin cahotique. C'est alors que notre guide a eu la sagesse de se ranger sur le côté afin de laisser passer cette colonne de véhicules dont le rythme n'avait rien de touristique.

Plusieurs passagers debout à l'arrière de la cabine de conduite, étaient hilares et ressemblaient à un groupe de garnements et de gais lurons pratiquant l'école buissonnière. Nous avons tous été surpris de reconnaître nos nageurs nationaux : Florent Manaudou, Camille Lacour,  Frédéric Bouquet,  Grégory Mallette et Stéphane Debaere. A notre retour, en quête d'informations, nous avons appris que nos joyeux nageurs allaient participer à Tahiti jusqu'au 16 octobre aux rencontres " Tahiti Swimming Expérience".

Dommage qu'ils n'aient pas gardé ce trop plein d'énergie pour ramener de Rio des médailles supplémentaires ... 🏊🏊🏊🏊

2 commentaires:

  1. Quelle ballade verdoyante!!!!pas eu le temps de demander des autographes???!😂

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    1. Non car ils étaient bien trop pressés. Ils avancent apparemment beaucoup plus vite en voiture que dans un bassin 😊

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